Dracula et le cinéma.
Le personnage de Dracula n'aura cessé de fasciner les réalisateurs de films. Effectivement, le succès du roman demeure intouchable, et le mythe n'arrête pas de s'enrichir au fil des années grâce aux adaptations de la créature sur grand écran. Certains longs-métrage se démarquent, notamment celui de Werner Herzog, Nosferatu, fantôme de la nuit en 1979, ou encore la réecriture la plus populaire, celle de Francis Ford Coppola, Bram Stoker's Dracula sorti en 1992. Par ailleurs, Coppola aura été le plus attentif à l'écrit du père de Dracula car son film reste un des plus fidèles au roman. Certains cinéastes ont tenté des approches différentes en passant de la parodie au dessin animé, puis d'autres en élaborant des suites par exemple.
Le mélange entre le mythe et la réalité est parfois transposé, comme dans l'adaptation de Coppola. Dans cette dernière, Coppola reconstitue un moment de la vie de Vlad Tepes : la mort de sa femme qui le métamorphose en vampire.
Beaucoup d'ingrédients confèrent aux films Dracula un aspect oppressant, voire malsain. L'incipit présente généralement le voyage de Jonathan jusqu'au château du comte. Chez Coppola, l'arrivée en Transylvanie est marquée par un paysage sombre, lugubre et surnaturel, dans une atmosphère sordide, enrichie par une musique à la fois stressante et épique confectionnée par les soins d'Anton Coppola. L'enjeu est donc de planter un décor propre à celui du roman.
Le mélange entre le mythe et la réalité est parfois transposé, comme dans l'adaptation de Coppola. Dans cette dernière, Coppola reconstitue un moment de la vie de Vlad Tepes : la mort de sa femme qui le métamorphose en vampire.
Beaucoup d'ingrédients confèrent aux films Dracula un aspect oppressant, voire malsain. L'incipit présente généralement le voyage de Jonathan jusqu'au château du comte. Chez Coppola, l'arrivée en Transylvanie est marquée par un paysage sombre, lugubre et surnaturel, dans une atmosphère sordide, enrichie par une musique à la fois stressante et épique confectionnée par les soins d'Anton Coppola. L'enjeu est donc de planter un décor propre à celui du roman.
Le château du comte Dracula dans le film de Francis Ford Coppola |
Le charme de ces films réside aussi dans les premières apparitions de la créature de la nuit. Le jeu d'ombres est sans doute l'un des éléments les plus éminent. L'arrivée du comte Dracula reste pour le moins magistrale, grâce aux ombres surdimenssionées qui le suivent, à sa démarche cadavéreuse ainsi qu'à son air pervers. Le choix des cadrages met en lumière la puissance du comte. On
retrouvera la plupart du temps des plans américains ou des gros plans. Comme évoqué précédemment, le jeu d'ombres tient un rôle important qui met en valeur le personnage. Le film de Coppola illustre ces points, tout comme celui de Werner Herzog dans Nosferatu, fantôme de la nuit.
S'installe alors une étrange situation entre l'hôte et son invité, pour laquelle le spectateur éprouve un certain malaise.
Le charme de le plupart des films Dracula réside par l'interprétation de Dracula par des acteurs ingénieux. Les plus populaires de la franchise restent le grand Bela Lugosi, Gary Oldman ou encore Christofer Lee. Le personnage de Dracula est aussi un romantique, et l'acteur incarnant le mieux cet aspect du comte est sans aucun doute l'hongro-américain Bela Lugosi. On remarquera sa brillante
apparition dans Dracula en 1931. Par ailleurs, Lugosi est le premier à offrir une image concrète du vampire aux spectateurs, avec une certaine gestuelle et démarche, et ce dernier marque le début du film de vampire.
Bela Lugosi dans Dracula, 1931 |
Cependant, au lieu de suivre la trame scénaristique du roman, d'autres cinéastes préfèrent s'attaquer à l'oeuvre de Stoker différement, comme c'est le cas pour Werner Herzog. Effectivement, ce dernier offre dans un premier temps au vampire une autre image, plus humaine, qui réfléchit à ses actes, à la carrure moins imposante. La réalisateur prend aussi la liberté de revisiter l'oeuvre en l'appelant Nosferatu, fantôme de la nuit, modifiant également certains personnages. Il s'inspire aussi du légendaire film de Murnau, Nosferatu le vampire. Ces derniers longs-métrage tentent alors une approche plus expressioniste, sur un ton différent, dépressif et malade. Néanmoins, ils restent des chefs-d'oeuvre absolus qui méritent d'être vus.
Pour finir, le mythe de Dracula façonné par Bram Stoker s'enrichi depuis plus de 100 ans et demeure aujourd'hui entre les mains des cinéastes. On compte à ce jour plus de 60 représentations de la bête sur nos écrans, dont la dernière sortie date de 2014. Dracula est depuis longtemps un mythe littéraire, aujourd'hui devenu un mythe cinématographique qui popularise le vampire.
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